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Entre villes fantômes, mine démesurée à ciel ouvert, et premiers pas dans le désert… Voici quelques jours riches en découvertes !

 

Pour en finir avec la côte chilienne, on a encore fait 12h de bus jusqu’à Iquique, oui, le Chili est vraiment immense, et encore on n’ira pas jusqu’à la frontière péruvienne !

MAP

Il s’agit de la grosse capitale du Norte Grande, la grande région Nord. Ici la richesse vient de l’exploitation des mines du désert d’Atacama depuis très longtemps et encore aujourd’hui dans la plus grosse mine à ciel ouvert du monde… C’est parti !! Retour dans le futur !!

Une fois n’est pas coutume, on a choisi de découvrir les points d’intérêt autour d’Iquique en visite guidée, parce que dans le désert… les transports en commun se font rares ! étonnant, non ? ^^

 

Humberstone & Santa Laura, villes-fantôme dans le désert

Le 1er point touristique dans la région d’Iquique ce sont ces 2 mines abandonnées. En fait, durant une centaine d’année la région s’est enrichie de l’exploitation du salpêtre dans des mines devenues des villes : jusqu’à 20 000 habitants pour celle d’Humberstone !

Moment culture : Alors pour ceux qui n’étaient pas nés à cette époque -comme nous- ce minerai ne parle pas vraiment… Bon en fait, pour faire simple, il s’agit du composant de base pour faire la poudre à canon ! L’exploitation a commencé dans les années 1860 pour se finir 100 ans plus tard parce que les allemands ont trouvé une alternative chimique et donc bien moins couteuse.

On va vous mettre tout de suite dans l’ambiance… ça aurait complètement pu être le décor des « Rivières Pourpres », non ?? et au fait, qui a dit qu’il faisait chaud dans le désert ?? ce matin-là, la brume était tellement dense qu’on voyait les gouttelettes d’eau ! … glaçant…DSCN7383

Impressionnant de parcourir ces 2 villes, en se disant qu’il y a eu de la vie il y a seulement 50 ans et que maintenant c’est en ruine ! … un square, une piscine, même un théâtre, une ville normale ! sauf que maintenant elles sont déclarées Patrimoine de l’Humanité 🙂IMG1

Mais très perturbant aussi d’apprendre les conditions dans lesquelles les ouvriers travaillaient… ils avaient fait venir les peuples indigènes du Sud en leur promettant une belle vie, et les ont finalement emprisonnés dans ces villages au milieu du désert !… en plus, ils n’étaient pas payés, ils recevaient seulement des « coupons » de nourriture à échanger dans les magasins de la mine !DSCN7462

Bon, après ces petites observations sociales, on a quand même bien rigolé dans ce décor de film ! ^^IMG2

 

Pour la suite de la visite : des géoglyphes, une baignade dans une oasis et … des dinosaures !

Le 2e point d’intérêt touristique de la région d’Iquique ce sont les « Geoglifos de Pintados ». Mais c’est quoi ce truc ?

Moment culture : un géoglyphe c’est un dessin réalisé sur le sol, la plupart du temps en entassant des pierres pour faire les contours. Ici, sur la pente de ces montagnes, on recense plus de 450 figures ! Les auteurs ? des peuples itinérants de chasseurs entre 700 et 1500 après JC !IMG3

Et c’est aussi là qu’on a vu notre 1er salar !! impressionnant, non ?IMG4

C’est quoi ça encore ?… c’est un désert de sel! de nombreux minéraux se sont accumulés dans ce qui était un lac, suite aux nombreuses éruptions volcaniques de la région. Puis avec le climat aride, l’eau s’est évaporée, et les sédiments ont formé du sel. Maintenant cette croute craquelle sous l’effet du dessèchement! (ne m’en demandez pas plus… c’est vraiment compliqué… ^^)

 

Après toutes ces émotions, direction une véritable oasis dans le désert pour un chouette déjeuner dans un boui-boui et une petite baignade dans une piscine naturelle, chauffée par des sources chaudes et avec des grottes !! 🙂 –non, non, Benoit n’est pas devenu rappeur, c’est juste la clé de la consigne autour de son cou ^^-IMG5

Et quoi de mieux pour conclure cette journée de visites que de voir des dinosaures ? 🙂 En grandeur nature s’il-vous-plait ! eh oui, ici, en plus de tout le reste, c’est une région très riche en termes d’archéologie. –Non, non, moi non plus je n’en avais aucune idée…DSCN7613

 

Un dimanche à la plage…

Bon, heureusement pour nous, Iquique c’est aussi des grandes plages avec des très grosses vagues pour les surfeurs et les « body-boardeurs » ! du coup, avant de reprendre la route, on s’est baladés dans ce décor inhabituel dans une ville entre océan, et désert… la ville s’est construite contre la plus grande dune urbaine du monde : 300m de sable… dingue, non ?IMG6
Le soir même, c’était déjà reparti pour une nuit dans le bus, pour arriver jusqu’à la ville minière de Calama !

 

La découverte de la plus grande mine de cuivre à ciel ouvert du monde !

Super original pour fêter ses 27 ans, non ? 🙂 le moins qu’on puisse dire, c’est que je n’ai jamais eu une journée d’anniversaire aussi longue !! Après une nuit très courte dans le busà 2h du matin, « tout le monde descend, contrôle douanier ! » non, non, on n’a pas franchi de frontière, mais Iquique est une zone franche, et apparemment lieu de beaucoup de trafics à destination de la Bolivie et du Paraguay ! – donc après cette nuit agitée, une matinée d’attente puisque le début de la visite de la mine qui n’était qu’à 13h –Il faisait tellement froid, qu’on est allés se réfugier dans le seul mall (centre commercial) de la ville

Puis enfin la visite tant attendue ! Après nous avoir distribué casques et gilets de sécurité, en avant pour le village de Chuquicamata et le cratère de la mine.DSCN7680

Moment culture : exactement de la même façon qu’Humberstone, Chuquicamata est un village fantôme ! Mais la différence c’est qu’il est beauuuucoup plus récent puisque évacué en 2007 !IMG7

et pas à cause de la faillite du secteur, bien au contraire ! la raison officielle c’est le risque sanitaire des habitants de rester à moins de 5km du cratère… mais la raison officieuse c’est qu’ils ont découvert des gisements sous la ville !… ils ont d’ailleurs commencé à la détruire pour creuser plus loin, notamment en ensevelissant l’hôpital de la ville (le plus moderne d’Amérique Latine…) sous les débris… Certes, la société exploitante appartient à l’Etat, mais ça n’empêche pas que les employés sont « noyés » sous les avantages sociaux… (pour compenser les effets nocifs sur leur santé ?…)

Impossible de ne pas rester bouche bée devant ces camions de 7m de haut (rien que la roue fait 4m de diamètre !!!), qui fourmillent dans cet immense cratère de 8km de large et 300m de profondeur…

Vous voyez la cabine du conducteur là ? ça donne l’échelle : c’est immense, non ??IMG8

Et là vous voyez ces mini points qui descendent dans la mine ?… maintenant on dirait plus des jouets que des monster-trucks, non ??IMG9

Ooooo, et point super important ! vous savez ce qu’on a trouvé au fin fond du Chili ? des copains Bureau Veritas de Benoit ! 🙂 on ne sait pas exactement ce qu’ils venaient contrôler dans la mine mais on imagine bien qu’il y a du travail ! et autant dire que Benoit est troooop jaloux de cette voiture de fonction !^^DSCN7744

 

 

=> Alala que d’aventures encore une fois !… Iquique aura été une belle première étape à la rencontre du désert et de la problématique des mines au Chili, approfondie avec la visite ahurissante de Chuquicamata ! à peine terminé que c’est déjà reparti : on grimpe dans un bus pour la capitale du désert : San Pedro de Atacama ! à suivre dans des aventures lunaires…^^

8 comments on “Iquique et Chuquicamata – Mines du passé et du présent

  1. Un bonjour aux courageux voyageurs, et aux figurants bénévoles qui illustrent l’iconographie… signé un lecteur assidu du feuilleton.

  2. un superbe article encore une fois 🙂 et un programme bien chargé à ce que je vois 😉 hihihi…
    mais c’est quand même la grande classe: vous passez de miniers à plagistes et scientifiques dinosaures en très peu de temps quand même… lol
    un seul mot : grandiose quand on voit cette mine en tous cas ! et vous êtes qu’au début du désert… que de belles choses à venir ! des bisous

    • Je te confirme que de belles choses à venir.. Mais je ne spoil pas il est là il est tout chaud il arrive, il est déjà là le nouvel article..

  3. Pingback: San Pedro de Atacama – « On a marché sur la Lune » | LatinAventura

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