Après nos vacances à l’île de Pâques (dur de s’en remettre!^^) en avant pour de nouvelles aventures sur la côte Nord du Chili : des vignobles de Santiago aux portes du désert d’Atacama, le plus aride du monde, c’est parti…
Au revoir Santiago
Pour finir avec cette ville qui aura été centrale dans nos déplacements depuis presque un mois (Mendoza, Valparaiso et l’île de Pâques), rien de mieux que la journée du Patrimoine pour aller visiter … un vignoble! Celui de Santa Rita, situé dans la valle central, on a beaucoup aimé ce vin depuis qu’on est au Chili donc il était temps d’aller le voir de plus près. 2h de transport en commun suffisent pour arriver ici :
On remarque tout de suite qu’on est dans un grand domaine car on vient nous récupérer en calèche à l’entrée pour rallier la cave! et les vignes sont très bien tenues et présentées :
Au final, une super dernière journée à Santiago et ses environs avant d’aller prendre le bus de nuit, pour…
La Serena et la vallée du Pisco
7h de bus plus au Nord, le paysage est beaucoup plus désertique mais il n’y a plus le Smog de Santiago! (brouillard de pollution)
Rien de spécial à faire pour notre jour d’arrivée, alors on profite de la plage quand même. Elle n’est pas heureuse là ?
Ce qui nous intéresse vraiment ici, c’est qu’il s’agit de la principale zone d’appellation contrôlée pour la fabrication du Pisco chilien (je précise car c’est la guerre avec le pisco péruvien pour savoir lequel est le meilleur). Direction la vallée de l’Elqui pour en savoir plus, et une fois sortis de la ville on se rend mieux compte de l’endroit. On vous a pas menti on est dans une zone aride, mais avec une oasis de vignobles :
Comment il pique le cactus Pauline ??
Après une promenade dans le village de Pisco Elqui, ça ne s’invente pas, on va visiter la desteleria Mistral (fabrique de Pisco). Alors n’allez pas croire qu’on est devenus alcooliques, c’est juste une curiosité toute Française pour les bonnes choses ^^
Moment culture : Au tout début quand les espagnols sont arrivés, ils ont voulu faire du vin. Mais avec l’ensoleillement de la région il était trop sucré, donc ils ne pouvaient pas le garder car avec la chaleur il se transformait en vinaigre ! Alors ils ont décidé de le distiller pour en faire une liqueur, le pisco était né.
La distillation se fait à partir de vin blanc vieux de seulement 3 ou 4 semaines. On le fait évaporer au bain-marie industriel. Plus facile pour contrôler la température, pas comme avant où c’était au feu de bois :
Ce qu’on a trouvé assez génial, c’est cette espèce de thermomètre qui est immergé dans le liquide récolté pour contrôler le degré d’alcool !
Vous saviez que d’une même distillation il sort 3 types d’alcool ? Ce qu’on récolte en premier s’appelle la Cabeza (tête) et contient plus de 90° d’alcool! On ne garde pour le pisco que la 2e partie de la récolte, le Corazon (coeur) situé entre 50 et 90° d’alcool. Le reste (Cabeza et Cola) contiennent une molécule d’alcool différente et dangereuse pour la santé, le méthanol.
Pour faire le produit commercialisé, on coupe l’alcool pur du Corazon avec de l’eau et hop, on a du pisco avec un pourcentage d’alcool final entre 35 et 50% !
Moment dégustation : Pauline tient juste mon verre pour la photo hein !! ^^
On a gouté 2 types de pisco, un jeune et un vieilli en fût de chêne, incroyable on croirait un cognac bien de chez nous, vraiment très bon. Un super moment passé dans ce petit village paisible.
Caldera, joli petit port de pêche, s’il en est
On a fait pas mal de bus cette semaine, mais ces 6 heures là sont vraiment différentes du reste. En effet, il y a 2 mois et demi, cette région qui est la plus aride du monde (désert d’Atacama) a été frappée par de violentes inondations entraînant de nombreuses victimes dans la capitale régionale de Copiapo (voir carte ci-dessus). Par respect on n’a même pas osé prendre de photos tellement cela faisait froid dans le dos… Imaginez des murs encore recouverts de boues jusqu’à 1,5 m de hauteur, d’autres effondrés et des champs de boues et de débris à perte de vue…
Mais la nature est assez bien faite, et chose aussi exceptionnelle qu’elle puisse paraître, ce désert était en fleurs 2 mois et demi après les pluies ! Ce qui donne des panoramas assez inhabituels :
Arrivés à Caldera, aucun mouvement dans la ville… Ce n’est pas la saison touristique, on a donc profité d’avoir la plage de Bahia Inglesa à nous tous seul ! Encore un contraste saisissant entre désert, rochers très noirs et eaux paradisiaques (mais froides !!)
Malheureusement, ces deux jours à Caldera coïncident aussi avec la 3ème guerre avec notre ennemi invisible du voyage, les punaises de lits… Et ça devient de plus en plus pesant et stressant. Amis mochileros qui allez partir en voyage, sachez que votre chambre peut ressembler à ça :
Avec tous les vêtements au pressing en train de sécher à plus de 60°C pendant plus de 30 min pour éradiquer l’ennemi. Et les sacs sur le balcon aspergés de produits anti-punaises. A la fin de notre voyage, on rédigera un article spécial sur notre retour d’expérience ! (on croise les doigts pour qu’il n’y ait pas de 4e guerre quand même… !!)
Une journée de perdue mais pas abattus, maintenant on commence à être rodés. Pour se changer les idées, rien de tel qu’une balade au port de Caldera,
La pêche du jour est comme « miraculeuse », pas moins de 50 espadons, directement chargés dans le camion frigorifique, direction le Chili entier.
Imaginez que ces 2 bêtes faisaient plus de 200 kg à la pesée sans la tête et vidées (source gouvernementale sur place ^^). Il y a énormément de poissons dans cette partie du Pacifique, dû apparemment à un courant d’eau chaude, le courant de Humboldt.
Du coup, hop un ceviche de poisson (tartare) et un pastel de jaiba (gâteau de crabe littéralement) pour se remettre ! Miam!
=> L’île de Pâques nous a bien reboostés, nous voilà maintenant lancés à pleine vitesse vers les contrées bien plus désertiques mais riches en minerais en tout genre, la suite n’en sera que plus inattendue et passionnante! à suivre!
de vrais amateurs et de fins connaisseurs de vin… plutôt sympa les décors en tous cas 🙂
et sinon j’espère bien que ce sera la dernière bataille contre les punaises de lit car ça devient lourd…
mais bon, vous avez tellement de choses incroyables qui vous font oublier cette guerre… notamment ces gros espadons et les bonnes dégustations en tous genres 😉 enjoy !