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Que d’aventures depuis notre dernier article! Entre le très faible réseau internet, et presque 10 jours de maladie non-stop… C’était plutôt compliqué! Donc, la séance de rattrapage c’est par là!

 

En 10 jours, voici notre parcours entre Potosi et le petit village de Samaipata:MAP

 

Potosi – 1 journée à flâner dans une des plus hautes villes du monde

Perchée à 4070m d’altitude, Potosi est l’ancienne ville la plus riche du monde. Lorsque les espagnols découvrent un gisement d’argent et d’autres minerais sur le Cerro Rico, c’est le jackpot pour fournir la couronne espagnole.

Le voilà en haut à gauche. Rien d’exceptionnel en apparence.CIMG2513

Bon nombre de « visites » de la mine sont organisées avec la possibilité de rencontrer des mineurs. Mais sur ce coup-là, nous avons préféré nous abstenir, un peu peur des profondeurs et de la claustrophobie, et puis peur d’être un peu voyeuristes face à des conditions très difficiles pour les gars qui travaillent là.

A l’époque de l’exploitation par les espagnols, Potosi était une ville où l’on frappait les pièces de monnaie, vous l’aurez deviné, grâce à l’argent de la montagne. Ainsi, on a visité La casa de la moneda qui raconte toute cette partie de l’histoire très intéressante (désolé pas de photos, les boliviens demandent une surtaxe pour prendre des photos!). On se rend compte que l’Europe puisait déjà sa richesse de l’Amérique du Sud, on dit qu’avec tout l’argent extrait du Cerro Rico, un pont d’argent aurait pu être construit entre Potosi et l’Espagne… Mais qu’on aurait pu en construire un autre, bien plus glauque, avec toutes les personnes mortes de l’exploitation de la mine.

Anecdote argentico-monétaire : les pièces étaient composées de 80% d’Argent pur et de 20% de Cuivre. Un tel pourcentage d’argent rend la pièce très molle, de ce fait les gens prenaient un morceau de pièce avant de payer, ils se constituaient un vrai petit butin de cette manière. Il faut voir la taille de la pièce après quelques années ^^pièces usées

 

Le passé colonial est présent partout dans le centre-ville historique, presque toutes les maisons sont blanches et on voit de beaux balcons en bois.IMG 1

Beaucoup de belles églises ont été construites. De jour comme de nuit, toujours aussi belles et avec un style bien particulier.IMG 2

Bon, le centre-ville est mignon, mais alors qu’est-ce que c’est pollué ! on a cru étouffer plusieurs fois dans ces rues très étroites à cause des fumées d’échappements des voitures. L’altitude joue sans doute aussi son rôle mais quand on voit les voitures, même si elles sont belles elles n’ont surement pas la pastille verte!CIMG2500

Au bout de seulement 2 journées sur place, le mal des montagnes se fait sentir, on a de grosses difficultés pour respirer, on est essoufflés au moindre mouvement. Pour couronner le tout, Pauline se lève le dernier jour avec des bonnes nausées et une grosse fatigue. Ici commence le « périple bolivien » pour nous. Hop, on décampe vite de là, objectif, redescendre en altitude, direction Sucre.DSCN9992

 

Sucre – Ville détente

Ca y est on est bien plus bas, plus qu’à 2000 m d’altitude. Il fait bon vivre ici, le climat est bien plus chaud même si on est en hiver. Nos corps en profitent pour se relâcher et hop, chacun son rhume cumulé à une bonne tourista pour moi. Après 6 mois de voyage et un tour extrême dans le salar d’Uyuni, nos corps disent stop, ils veulent du repos, de la détente et de la chaleur. Ça tombe bien, c’est tout ce qu’offre Sucre (prononcé soucré !)DSCN0063

Ce qu’on ne savait pas c’est qu’il s’agit de la capitale dans la Constitution de la Bolivie, La Paz étant la capitale fédérale!

L’indépendance Bolivienne a été proclamée ici, par Simon Bolivar, la ville porte le nom de son ami le capitaine Sucre. Aujourd’hui, la déclaration d’indépendance est exposée ici dans la casa de la libertad, dans la salle d’origine.DSCN0130

L’atmosphère y est paisible, on est toujours dans ce style colonial avec ces maisons blanches et ces belles rues pavées. Sucre était le lieu de résidence des propriétaires des différentes exploitations minières de Potosi, le climat y était bien moins difficile, on les comprend.IMG 3

S’il y a bien une chose à ne rater sous aucun prétexte à Sucre, c’est le marché. Chaque denrée à son secteur, d’un côté les vendeurs de viande, d’un autre les vendeurs de légumes, puis les vendeurs de gateaux industriels, enfin comme un supermarché en fait. Sans oublier le coin spécial jus de fruits où on s’est fait plaisir pour rien du tout.IMG 4

A l’étage, on trouve le patio de comida avec les préparations traditionnelles aux prix les moins chers de la ville. Mais tout cela est dans l’article sur la nourriture. Pauline a eu du mal à choisir, mais bon il faut la comprendre, elle n’était pas malade, elle, pas à ce moment quoi.DSCN0091

Pour finir spéciale dédicace à Lola, Laura et Lucas, avec qui on a partagé maladies et très bonnes soirées.DSCN0062

 

 

Samaipata – trajet épique vers un village paisible

12h de trajet de nuit, sur des routes de montagnes, avec un bus pas très très récent, tel était le challenge pour arriver à Samaipata à 4h du matin. Et bien, c’était mal parti, 45 minutes après avoir quitté Sucre, 1er arrêt technique, voilà que les 2 chauffeurs descendent changer une roue au bord de la route… On repart pour 1 petite heure, bim, 2eme changement de roue, celui-ci durera 30 minutes, le temps qu’un des passagers descendus fasse une crise d’épilepsie l’air de rien dans l’indifférence la plus totale des gens sur place… Sacrée expérience de vie!DSCN8961

Après un 3eme changement de roue et un 4eme arrêt pour réparer les roues de secours chez un garagiste, on a pu rouler tranquillement sous la pluie et de nuit, bonne sieste dans un bus qui devait dater d’après-guerre. Enfin on a fini par arriver à Samaipata, et le pire c’est qu’on était à l’heure pile.

On est passé à un climat semi-tropical, les avocats poussent dans les jardins et les plantes sont magnifiques.IMG 5

Le souci c’est qu’il fait très humide avec cette pluie qui nous bloque, les parcs ne sont pas accessibles autour, du coup soupe et soirée au coin du feu pour charger les photos sur internet. Oui, parfois le voyage c’est aussi cela.IMG 6

Cette fois, c’est au tour de Pauline d’être malade, mais alors clouée au lit. Et être malade, ça prend du temps! 36 heures de suite au total… Forcément, le planning sera allégé.

Petite visite au zoo, qui est en fait un refuge pour animaux blessés. C’était pas immense mais très intéressant de comprendre pourquoi ce refuge ? C’est un peu comme la SPA de chez nous, sauf que les gens achètent des singes, des coatis, des porcs, des tortues ou encore des perroquets… Et comme ce sont des bêtes sauvages, ils deviennent agressifs, et donc ils les abandonnent! DSCN9003

Au bout de 3 jours, on a enfin vu le vrai Samaipata avec du soleil et tout. Plutôt mignon hein ?DSCN9037

Et même un super coucher de soleilIMG 7

 

Visite du « Fuerte del Inca »

Il s’agit de notre première approche avec les civilisations précolombiennes et leurs constructions. Il s’agit d’un des plus gros sites d’Amérique Latine classé au patrimoine de l’Unesco depuis 1998. Un seul bloc de pierre immense, au sommet d’une montagne… Impressionnant, non ??DSCN9060

Les nuages nous ont accompagné, ce qui rend la vue plutôt mystique ^^DSCN9081

Moment culture : Ce site cérémonial a été construit vers 2000 av JC par la civilisation Chane venue d’Amazonie. 3 autres civilisations se sont battues pour dominer ce lieu très particulier : les Guaranis du Chaco (région frontalière avec le Paraguay), les Morocoyas de la région de Chuquisaca (Sucre) et les Incas qu’on ne présente plus.

On trouve donc les traces de ces différentes civilisations, comme ces « portes » creusées dans la roche. Ils y mettaient les momies de leurs personnages très influents, pour pouvoir continuer à les consulter sur des questions stratégiques!DSCN9066

Ou encore les fondations de ces habitations IncasDSCN9070

 

 

=> Des premières aventures éprouvantes physiquement, mais qui nous laissent « sur notre faim » de découvrir encore plus la Bolivie!! Alors à peine guérie, on reprend la route pour Santa Cruz, 2e plus grande ville du pays, à la frontière de la jungle.

 

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