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Dernière étape de ce parcours en Amérique du Sud, c’est parti pour 2 semaines de « sprint final » dans la patrie du Rhum et des Cigares : Bienvenue à Cuba !

 

A peine atterris, et on est tout de suite mis dans le bain : une employée des douanes vient nous poser des questions sur les raisons de notre venue à Cuba, et quand Benoit répond « technicien en environnement », elle a paru suspicieuse et a cherché à savoir si on avait avec nous des appareils de mesure –non, nous ne sommes pas en mission espion…- ou si on allait travailler pour une ONG !! ça fait bizarre ! les grandes pancartes de propagande aussi d’ailleurs… -« Le Parti garantit l’unité des cubains » « D’eux nous vient la conviction de vaincre »-IMG9

La première ballade dans La Havane et plus particulièrement le quartier du Vedado, confirme bien tous les clichés : de superbes vieilles voitures américaines, et des commerces qui nous donnent l’impression d’avoir fait un voyage dans le temps !IMG1

Heureusement que les bus touristiques fraichement importés de Chine nous ramènent à la réalité ! ^^DSCN8860

 

Viñales – Cabalgata et visite d’un petit producteur de tabac

Le lendemain c’est déjà parti pour la découverte de la partie orientale de l’île en commençant par le petit village de Viñales. Hyper touristique mais effectivement très mignon avec ses maisons de toutes les couleurs, dont plus d’une sur 2 propose d’héberger les touristes !IMG3

Alternatives aux auberges de jeunesse des autres pays, ces casas particulares sont une super opportunité de rencontrer les locaux et découvrir leur mode de vie ! On en a d’ailleurs profité pour demander à notre « Mamie locale » de nous cuisiner une langouste, et un mot : Waouh… déjà elle était énorme, et sa chair avait un goût tellement fin… –dis, quand est-ce qu’on en remange ?– on gardera l’anonymat de notre Mamie, parce que la langouste est normalement « réservée » aux restaurants de l’Etat, et donc ne se trouve qu’au marché noir pour les locaux…-IMG10

C’est à cheval qu’on part à la découverte des environs et de la magnifique Vallée du silenceIMG4

Une terre rouge et hyper fertile, entourée de ces mini-montagnes appelées « Mogotes ». Une atmosphère apaisante, et effectivement très silencieuse… Magnifique !IMG5

 

Notre guide nous propose de passer rendre visite à un petit agriculteur de tabac pour qu’il nous explique son travail. Petite échelle, 0 produit chimique, travail 100% à la main et à la force des bœufs… Quel mérite ! Et malgré tout, une passion de son travail et son produit… petit résumé de ce qu’on a appris :

Moment culture : Il faut savoir que les paysans n’ont le droit de planter du tabac sur leur terre, que si les analystes de l’Etat ont validé le fait que leur terre était « faite pour » et apporterait un rendement suffisant. L’Etat prend ensuite 90% de la récolte annuelle, à un prix que des spécialistes viennent fixer en fonction de la qualité de la production. Cette part est envoyée dans les Manufactures d’Etat dont le procédé de fabrication des cigares est plus industriel, pour augmenter leur conservation dans un but d’exportation. Le paysan, lui, a le droit de garder 10% de sa production pour sa consommation et de la revente aux touristes.

Le tabac est planté pendant la saison « froide » donc à partir de fin novembre. On récolte les feuilles après 3 mois seulement. Elles sèchent ensuite pendues à l’abri de la lumière pendant 4 mois.DSCN8997

Le producteur qu’on a vu fait ensuite fermenter ses feuilles dans du rhum, de la vanille et du miel dans un « emballage naturel » fabriqué à partir de feuille de palmier… et effectivement quelle odeur !! on nous assure que le goût est léger et parfumé, mais ça, il faudra demander aux fumeurs !DSCN8996

Vient ensuite la fabrication : le roulé… d’abord, il enlève la nervure centrale de la feuille qui contiendrait 90% de la nicotine. Ensuite il superpose dans la main des petits bouts de 5-6 feuilles de tabac. Il roule ensuite ces bouts dans une première feuille emballage, puis dans du papier, qui va compacter et absorber l’humidité restante pendant 2-3 jours. Après ce temps, le papier est enlevé, et le cigare est roulé dans sa feuille finale : une belle feuille de tabac. IMG2
Un cigare artisanal –appelé puro– peut se conserver jusqu’à 5 ans, alors que ceux des manufactures entre 10 et 15 ans.

 

On a approfondi le sujet en allant visiter une Manufacture d’Etat dans la capitale de la région, Pinar del Rio. Vraiment impressionnant ! On se serait cru dans un « musée animé »… une guide nous ré-explique tout le procédé de fabrication… -Les opérateurs ont 9 mois de formation avant de pouvoir participer à la production de toutes les marques fabriquées par le pays ! une incroyable variété de forme, calibre et longueur !-

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… avant de nous faire passer dans la salle de fabrication. Dans cette salle, interdit de prendre des photos, mais on comprend vite pourquoi : les employés sont attablés par rangées de 4 et occupés à rouler leur centaine de cigares quotidien, et derrière un petit muret, à moins d’1 mètre de la première table de travail : les touristes qui les observent comme au zoo… hyper intéressant d’observer leur dextérité et leur technique certes, mais humainement assez perturbant !

 

 

Cayo Levisa – Une île de l’île, strictement réservée aux touristes

En avant pour la découverte de notre première plage cubaine, aux côtés de pleiiiin d’autres touristes ! –La fin de l’embargo américain a fait de Cuba une des destinations les plus demandées de l’année, et effectivement on a l’impression que toute l’Allemagne, l’Espagne et la France s’est donné rendez-vous… Finie l’expérience 100% immersion comme en Colombie…DSCN9094

Ca fait d’autant plus bizarre d’apprendre que cette île –accessible uniquement par bateau– est strictement réservée aux touristes puisque la loi cubaine interdit aux locaux de monter sur un bateau (!?) et effectivement un employé de l’Etat est bien là pour vérifier ! Ancienne manière de contrôler les migrations illégales, alors qu’aujourd’hui les cubains ont le droit de voyager (mais pour l’instant seulement en Amérique Latine sans autorisation de l’Etat…)

Moment culture : le mot cayo découle de l’anglais key employé en Floride et signifiant îlot. Cuba compte 1600 de ces îles et îlots répartis sur 3715 km² !!

Après 30 min de traversée, nous voici arrivés sur cette île quasi déserte au sable blanc et l’eau d’un magnifique camaïeu de bleu turquoiseIMG6

Au programme de la journée, ballade en « Robinson » et observation des nombreux mini-habitants de l’île…IMG7

… entre crabes de sable et une énorme colonie de Bernard-l’ermite, on ne sait plus où donner de la tête ^^ trop drôle de les voir se recroqueviller dans des coquilles toutes différentes ! –vous saviez que c’étaient des voleurs de coquilles ?-IMG8

Quelle belle journée, conclue par un magnifique Ciel de plus dans ma collectionDSCN9289

 

 Maria la Gorda, le paradis au bout du monde

La suite de l’aventure est de partir vers l’extrême-Occident de l’île : objectivement la plus belle plage qu’on ait vu jusqu’à maintenant et rien d’autre qu’un hôtel et un centre international de plongée, bienvenue à Maria-La-GordaIMG11

Benoit en snorkel –par sécurité toujours suite au problème de dent de Taganga– et moi en plongée, on part rendre visite aux habitants sous-marins !IMG12

Un peu moins de faune qu’en Colombie, mais quelle visibilité et quelle couleur particulière ! Géniales ces feuilles de corail ! et l’eau est d’un bleu si dense… C’était magnifique… vivement qu’on revienne avec notre équipement et plus d’expérience ! ^^DSCN9457

 

=> Une première semaine dense en découvertes en tous genres ! les super voitures américaines qu’on attendait, mais aussi des villages plein de couleurs, des surprises « culturelles », un pays beaucoup plus vert qu’on pensait, des habitants super accueillants et désireux de rendre service… En avant vers l’Orient de l’île pour continuer l’expérience cubaine !

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