Santiago entre immersion chilienne et découvertes touristiques

Nos rencontres précédentes nous ont fait découvrir la capitale sous un aspect bien plus « local » alors, une fois n’est pas coutume, cet article se présente sous la forme d’un reportage photo :

 

Santiago est une capitale de 8.5 millions d’habitants, très « mondialisée » et très moderne sous beaucoup d’aspects mais qui a gardé d’antiques marchés comme celui de la Vega où 10 000 personnes travaillent chaque jour. Oui c’est énorme, et c’est quotidien ! Pas comme le marché du mardi et vendredi sur la place du village, mais sous forme de tiendas (boutiques) en dur.

On trouve naturellement des fruits et légumes locaux, là devant ce sont des Ajis (moins forts que le piment). On développera cela dans un article culinaire prochain avec bien d’autres surprises.

On a aussi toutes les épices qui vont bien, venues en direct du Pérou ! on a appris que les chiliens adorent ces plats, il serait donc bien plus facile de trouver un restaurant péruvien que de spécialités chiliennes à Santiago !

Sans oublier la tienda avec tout, rien de plus, rien de moins 🙂

Hop, photo souvenir devant le marchand de Palta (euh avocat) 4€ le kilo (et mûre comme il faut) qui dit mieux ?? Sérieusement, on ne se rend plus compte de ce que valent les choses en France alors si des gens savent…

 

Bien sûr, comme dans de nombreux pays latins, les gens sont très croyants mais ont une version bien différente de construire leur cimetière. Ce n’est pas le moment le plus gai de l’article mais on n’avait jamais vu un cimetière avec une barrière d’entrée pour … les voitures! Oui oui, il faut bien puisqu’il est aussi grand que 100 terrains de football (les sud-américains aiment le foot, donc ils comptent en foot…), très grand quoi…

Une vraie avenue et ses buildings !
Une tombe d’un Animito. Petit moment culture : Ici, les gens croient beaucoup à la vie après la mort. Les animitos sont des « âmes pures » donc souvent des gens jeunes, qui sont morts dans des souffrances terribles et injustes. L’idée c’est que puisque c’est injuste, Dieu les récompense en les gardant « à ses côtés ». Donc, les gens viennent prier auprès de ces personnes-là en se disant qu’elles sont moins « overbookées » que Dieu, mais suffisant proches de lui pour lui faire passer le message… dingue non ? 🙂 Une parfaite illustration de la puissance du réseau en Amérique Latine : ça joue même pour les faveurs divines !! Mais au vu de toutes les plaques de remerciements de faveur accordée, il faut croire que ça marche !…

 

Dans les capitales, c’est là où sont regroupés les musées, comme d’habitude on s’intéresse à l’histoire du pays et même bien avant, celle qu’on appelle Pré-Colombienne. On va pas se mentir, au début on croyait que c’était l’histoire avant la Colombie ou un truc du genre. Mais non, il s’agit simplement de l’histoire avant la découverte des Amériques par Christophe Colomb en 1492, tout a changé à partir de ce moment et la colonisation espagnole.

Moi je connaissais les Incas, les Aztèques et les Mayas mais ils sont d’Amérique Centrale et ce n’est rien à comparer du nombre de tribus qu’on a recensé dans toute l’Amérique du Sud.  Aujourd’hui seules 4 tribus ont survécus au Chili. Les Mapuches sont l’ethnie plus présente depuis le sud jusqu’à Santiago.

Vous vous rendez compte qu’on a retrouvé des traces de vie au Chili depuis -12 000 av J.C ?!?! Ce musée présente des découvertes archéologiques, plus récentes, vers -500 av J.C. mais vraiment impressionnantes et très bien préservées à l’image de ces chapeaux, qui traduisaient la position sociale dans le clan.
Et si je vous dis rien je suis sûr que vous allez me dire que c’est un beau soleil hein ?? Non c’est un livre de compte tenu par le chef du village, sûrement autour de la taille. Spéciale dédicace aux auditeurs, c’était plus simple à l’époque quand même ! 😉
Santiago est un peu le « Grenoble » Chilien, en bien plus grand bien sûr. Mais sa géolocalisation est similaire, coincée dans une vallée avec les montagnes qui l’entourent. On obtient donc une belle cuvette et par beau temps on peut admirer la « vue » sur le smog.

 

Notre journée du lundi, on s’en rappellera longtemps grâce à Francesca (Fran’), notre amie chilienne rencontrée à Pichilemu durant une semaine d’entente cordiale :

« Venez me voir à Santiago, je suis guide dans une exposition d’une artiste japonaise ! »

Yayoi Kusama (artiste mondialement connue, mais pas de nous!^^) maintenant internée au japon de sa propre volonté. Cette artiste voit le monde avec des points, et même jusqu’à des tâches sur elle-même. Louis Vuitton lui a rendu hommage en créant une ligne de maroquinerie à son image. On ne connaissait pas grand-chose de cette artiste mais on a été bluffés. On pouvait seulement prendre des photos des « installations »… Petit florilège :

La pièce de l’infini, dingue.
Une pièce avec de la lumière noire qui met en évidence des objets avec des gommettes phosphorescentes, trop dingue. Surtout quand on sait que c’est comme ça qu’elle voit la vie !
2^ème pièce de l’infini. Avec des points lumineux, et là on se croirait dans l’espace. Vraiment trop dingue.

Pour finir, l’artiste a laissé des gommettes à disposition du public pour décorer une pièce, et faire « disparaître » tous les objets, le résultat est plutôt impressionnant :
On s’est bien amusés en tout cas : Benoit est « presque » camouflé, non? ^^
Après toutes ces émotions, place à d’autres émotions, mais culinaires cette fois. Nous étions invités à manger l’Asado chez les parents de Fran’. Et au Chili, comme dans toute l’Amérique du Sud, on ne rigole pas avec ça : 4 types de viande cuites à la perfection, des légumes grillées, des salades… et le tout en énorme quantités !
On a même eu droit au Pisco Sour familial pour l’apéro ! c’est un cocktail à base de Pisco (alcool typique à base de raisin), Citron vert et sucre.

Ce fut un génial moment d’échange avec ses parents, son frère et Yasmine notre amie américaine de Pichilemu. On n’est pas près d’oublier ce soir-là ! Génial.

 

=> Une semaine partagée entre découvertes touristiques « comme d’habitude » et des découvertes locales inespérée grâce à Fran’ ! Ce qui a permis d’atténuer le contraste difficile entre Pichilemu et La Capitale ! ^^