Huaraz, perchée entre cordillère noire et cordillère blanche

A la découverte du Nord Pérou, moins fréquenté du monde touristique mais paradis du trekkeur en quête de tranquillité et de sommets magnifiques. Plein la vue…

 

Bon, une fois n’est pas coutume, on a quand même bien aimé notre hostel et son toit terrasse. On partage le point de vue pour planter le décor des 5 jours passés ici. Sachant que la ville de Huaraz est à 3000 mètres d’altitudes (Mas o menos comme on dit ici) – et à 10h de bus de Lima :

 

Civilisations du passé

Les différentes cultures précolombiennes (avant christofer colombus) des Andes ont laissé beaucoup de vestiges dans toute l’Amérique. Donc, ne vous inquiétez pas, on vous en parlera longuement jusqu’en Colombie je pense, comme ça vous aurez le temps de bien les apprendre… –Bon si vous n’y arrivez pas c’est pas grave il n’y aura pas d’interro écrite hein !!^^- Ce qu’il y a de sûr, c’est que Huaraz et la région d’Ancash n’échappent pas à la règle. En effet, à 40 minutes de colectivo (comme un bus, mais en format van) on peut visiter les mausolées de l’empire Wari sur le site archéologique de Willkawain (prononcé « ouil–ka–ou–A-ine »), c’est du Quechua, cela signifie la maison du petit-fils, c’est pas moi qui l’ai inventé hein ! Il s’agit de lieux de sépultures pour les personnes importantes de l’époque, en fait, de 700 à 1100 avt J.C. (Jesus Cristo). Les autres étaient aussi enterrés dans une « maison en pierre », mais plus petite et partagée à plusieurs ^^.

L’intérieur est tout aussi unique, ils n’étaient pas très grands mais étaient de sacrés bâtisseurs. Des entrées d’air pour les 3 étages, des fenêtres pour avoir une vue sur les montagnes. Chapeau quoi !

 

Cabalgata face à la cordillère Blanche

Excusez-nous on devient bilingue, il y a des mots qu’on ne sait plus traduire ^^. Bref on a fait du cheval. Tout ça pendant 3 heures, en montant, en descendant, au pas, au trot et au galop pour finir. C’était une grande première, on a fini complètement mort et on a mis 3 jours pour s’en remettre physiquement, mais les paysages sont encore gravés dans nos têtes tellement c’était magnifique.

Cela nous a permis de passer dans des tout petits villages où seuls des taxis font les navettes avec la ville, …

… où les Mamitas font la lessive à la main, où les maisons sont encore construites avec de la terre mélangée à de l’herbe, le tout bien séché au soleil.

Chose à laquelle on ne s’attendait pas vraiment, c’est le grave problème de l’alcoolisme qui frappe les hommes de ces villages. Les voir tituber sur le chemin ou encore dormir en plein soleil dans la rue s’est avéré bien triste et montre encore qu’on ne vit certainement pas dans le même monde…

 

Randonnée à la Laguna 69

Quand même, on était dans la capitale Nord Péruvienne du trekking, alors on a chercher à comprendre pourquoi. C’est parti pour une journée à plus de 4000 mètres d’altitude, avec des paysages comme nulle part ailleurs.

Tout commence par une montée sinueuse en voiture dans des petits villages sur une piste en terre.

Une petite pause lorsqu’on passe près des lagunes Llanganuco. Histoire de commencer à en prendre plein les yeux. Quelle couleur !!

Nous voilà maintenant à 4000 mètres d’altitude, le guide nous annonce que c’est le début de la randonnée, et que la Laguna 69 est située à 4600 mètres d’altitude, autant dire qu’aujourd’hui on va faire péter le taux de globules rouges dans le sang. En plein tour de France ça tombe bien ^^.

On a maintenant un autre point de vue sur la 2^ème lagune Llanganuco. Avec ces petites fleurs locales, n’est-ce pas magnifique ?

On aura comme ça des moments assez rares avec le soleil qui joue à cache-cache avec les nuages. Je ne mets pas toute les photos car on en a fait 130 sur toute la journée, seulement certaines qui sont déjà très parlantes.

La montée n’était pas spécialement physique, mais alors l’altitude et le manque d’oxygène se sont fait ressentir déjà très tôt. On fait de nombreuses pauses et on ne parle déjà plus beaucoup arrivés à la moitié de l’ascension, mais on a un joli point de vue.

Il reste encore la moitié du parcours pour arriver jusqu’à la lagune. Les 200 derniers mètres étaient vraiment très physiques, c’est vraiment pas pour rien que l’acclimatation est si importante lorsqu’on veut faire des sommets. J’entendais mon cœur battre dans ma tête, Pauline était 10 mètres devant comme si de rien n’était, on aurait dit une vigogne, même pas gênée par tous mes problèmes ^^. Bon finalement arrivé à 4600m, elle était aussi un peu en souffrance, mais la récompense de ne pas avoir abandonné en route était à la hauteur de l’effort pour en arriver là. Bim, super lagune au pied du mont Chacraraju et son glacier qui nous regardent de leurs 6108m, ça commence à faire haut. L’eau était d’une transparence incroyable et la couleur vraiment jamais vu auparavant, turquoise…

Voilà une journée dont on se souviendra avec 6 heures de rando et un bon mal de tête jusqu’au soir pour ma part.

 

=> Voilà 5 jours passés dans la région d’Ancash vraiment inoubliables avec des panoramas à couper le souffle, des passages très perturbants dans ces petits villages du bout du monde et une bonne dose de globules rouges pour la suite du voyage. On peut redescendre sur la côte de Trujillo maintenant pour trouver peut être enfin un peu de chaleur.