Quelques jours hauts en sensations – Notre périple entre Lima et Arequipa

Entre une bataille administrative, du buggy dans le désert et 2000m de dénivelé dans un canyon : des petites nuits et des grosses journées pleines de sensations fortes… On vous raconte ?

 

Après 7 mois d’attente, 3 escales et plus de 30h de transit entre Lyon et Lima, voilà enfin la petite famille au complet !

Malheureusement, ça aurait été trop simple sans des bagages qui manquent : seulement 2 sur 4 sur le tapis… C’est là que commencent une bataille épuisante avec la compagnie aérienne. Après plusieurs heures au téléphone et dans leur agence de vente, et après nous avoir dit que les bagages étaient à Sao Paulo, à Lyon et à Santiago : « oui, oui, madame vos bagages arrivent dans l’avion de 17h, il faut que vous alliez les récupérer à l’aéroport ». Alors c’est parti, toute la petite troupe se rend au rendez-vous. Mais au bout de 2h30 d’attente et de négociations épuisantes pour tenter d’obtenir sans succès un minimum de compensation financière…

…on s’est finalement rendu compte que c’est sans aucun scrupule que la compagnie nous a menti toute la journée les yeux dans les yeux : les bagages n’étaient pas dans les 2 derniers avions de la journée en provenance de Santiago… C’est à bout de nerfs qu’on porte plainte à l’organisme de conciliation de l’aéroport « oui malheureusement votre cas arrive tous les jours, et nous sommes là pour gérer les relations entre les compagnies et vous » ! à 21h on décide de partir quand même pour Huacachina où on a réservé un tour pour le lendemain.

Après un trajet à 6 dans un taxi jusqu’au terminal routier et 5h de bus pour arriver finalement à Huacachina. Il est 4h du matin, les vacances commencent enfin !

 

Des montagnes russes naturelles dans un désert aux portes de la ville

C’est complètement dépaysés qu’on se réveille dans une oasis, encerclés d’un immense dune de sable.

En avant pour 2h de sensations fortes dans cette embarcation étrange appelée buggy…

… Des montées et descentes de dunes à toute vitesse, complètement perdus au milieu de ce désert… – Un désert au Pérou ? Mais c’est pas le Sahara pourtant !!…-

Puis le buggy s’arrête en haut d’une dune : place au sandboarding (surf sur du sable) !! oui, oui, il va falloir descendre cette pente de sable sur cette planche de bois : Vous voyez les buggy tout en bas ? c’est là qu’on va 🙂

Tout le monde est équipés, à plat ventre tête la première pour les plus téméraires ou simplement assis, tout le monde descend !

Des guilis dans le ventre dans les descentes, de la vitesse, des chutes mémorables, une collection de sable dans les chaussures et les cheveux (entre autre…) : personne ne s’attendait à ça et tout le monde a adoré !! Quoi de mieux pour oublier les soucis des derniers jours ?

Obligés de mentionner notre 1^er trajet en Moto-Taxi  (pour Julie, Thomas et Pauline)!! forcément, à 6 il faut prendre 2 taxis. Mais là pour nous amener à la gare il n’y en avait qu’un seul au rendez-vous, et l’heure de départ du bus approchait ! alors un des messieurs de l’accueil de l’hostel : « suivez-moi, je vous y amène ! vite vite vite ! montez-là ! mais oui on rentre à 3 avec 2 sacs à dos ! » et hop on monte dans ce mutant entre la moto et le Tuk-Tuk asiatique : quelle aventure ! le chauffeur était super sympa, mais il conduisait vraiment n’importe comment ! « on va arriver avant l’autre taxi vous allez voir ! » et hop un doublage par la droite, et hop un doublage par le trottoir, et hop un virage à 90° sur une ligne blanche avec des voitures en face ! mais qu’est-ce qu’on a rigolé 🙂

 

Arequipa et son magnifique couvent Santa Catalina

Après 13h de route dans le premier vrai bus de nuit pour nos 4 visiteurs, nous voici arrivés dans la 2^e plus grande ville du pays avec 1,2 millions d’habitants! Programme chargé oblige, il faut choisir entre les visites : ça sera le couvent.

Moment culture : Construit en 1580, il a fonctionné comme cloître fermé jusqu’au XXe siècle. Par tradition, la 2^e fille de la famille entrait au couvent. Après 4 années d’enseignement –catéchisme, lecture, écriture, musique…- et sans aucune communication avec le monde extérieur, elles prononçaient leurs vœux pour la vie (vouloir sortir porterait le déshonneur sur la famille, donc pas de choix…).

Pour rentrer, la famille devait payer l’équivalent de quoi subvenir aux besoins de leur fille pendant une dizaine d’années. La différence avec le couvent qu’on avait visité à Cochabamba c’est qu’ici les familles étaient vraiment riches, et leur construisaient des maisons particulières à l’intérieur de l’enceinte (avec domestiques pour certaines !) : une véritable ville dans la ville qui a compté jusqu’à 175 habitantes.

Incroyable de penser qu’elles étaient prisonnières à vie de cette enceinte par tradition ! Certes elles étaient protégées et étaient assurées de manger à leur faim toute leur vie, mais quand même : quel sacrifice !!

En tout cas, c’était vraiment un très bel endroit qui parait aujourd’hui très paisible !

 

Des condors, 10h de rando et 2000m de dénivelé – ou 2 jours dans le canyon de Colca

Le lendemain, dur dur de se lever à 3h du matin pour attaquer les 5h de route qui nous séparent du très touristique mirador de la Cruz del Condor. C’est censé être un très bon point d’observation des condors qui ont leurs nids juste en dessous de nous dans la falaise. Mais pour nous ça sera surtout un premier aperçu de l’impressionnant canyon de Colca, puisqu’on verra beaucoup mieux ces immenses oiseaux un peu plus tard…

Top départ lancé du petit village de Cabanaconde : c’est parti pour 1000m de dénivelé négatif en 7h de marche ! Direction l’oasis, tout au fond du canyon…

C’est à la queue-leu-leu qu’on descend sur ce petit chemin de terre,

sous un super soleil et avec un panorama incroyable !

Plusieurs fois pendant la descente, des condors sont venus nous voir et nous ont survolé de très près : Merci le super zoom de Julie et Thomas pour obtenir ces super clichés ! on voit bien la collerette blanche, leurs ailes « avec des doigts » de ses oiseaux immenses (jusqu’à 3m d’envergure). Qu’est-ce que c’est majestueux !

Ouille ouille ouille, les cuisses et les molets commencent à tirer ! La pause déjeuner bien méritée se fera chez Joséphine : Cette Mamita super sympa en costume traditionnel, habite un des villages du fond du canyon. Toilettes et douche au fond du jardin, cuisine au feu de bois… Dépaysement assuré !!

Il fallait bien ce bon repas pour nous requinquer et avoir la force de repartir pour 4h de montée, descente !

C’est là que Rafael notre guide local en profite pour nous faire une démonstration étonnante de ce qu’est la cochenille ! ce petit parasite qui pousse sur les cactus vaut de l’or pour les locaux, puisqu’ils le vendent à l’industrie cosmétique notamment pour le rouge à lèvres. Incroyable de voir cette petite boule duveteuse blanche dans sa main, devenir rouge vif quand il l’écrase !!

Vers 16h, on finit par arriver à l’hôtel !! je crois qu’on en avait tous un peu plein les bottes… Quelle bonne surprise de voir cette belle piscine ! malheureusement il n’y avait déjà plus de soleil au fond du canyon, et le froid s’est vite fait sentir… Après un diner à la chandelle, au dodo pour prendre des forces !

A 4h40 (oui oui du matin) tout le monde est prêt, frontale en place, pour attaquer la remontée : Rafael nous lance avec un super bon rythme qui fait qu’on va doubler 2 groupes partis avant nous !! les petites nuits des derniers jours, et les km de la veille se font sentir… c’est dur… pendant la 1^e heure, on marche tous en silence, le souffle court, dans le noir total, le regard seulement fixé sur le halot lumineux de la frontale, occupés à faire attention où mettre les pieds pour ne pas glisser ou rater une marche !!

Le programme prévoyait entre 3 et 4h pour arriver en haut, mais c’est seulement après 2h30 qu’on « franchi la ligne d’arrivée » !! C’était vraiment dur, ça montait vraiment fort, et ces foutus marches nous ont achevés !!!… mais le lever du soleil sur le canyon et les montagnes aux alentours étaient magnifiques, et on est super fiers de l’avoir fait ! par contre, je crois qu’on va tous s’en souvenir pendant quelques jours tellement ça tire dans les jambes !…

Le petit-déjeuner avalé, c’est déjà reparti pour la suite des visites ! arrêt pour observer un bébé condor lui aussi en train de petit-déjeuner… une vache !!! on prend mieux compte de sa grande taille là, non ? –vous saviez qu’ils n’avaient leur fameuse collerette blanche qu’à partir de 8 ans ? et qu’ils peuvent vivre jusqu’à 65 ans ??-

Petit arrêt touristique pour acheter les fameux bonnets péruviens et faire un bisou à un bébé alpaga de seulement 3 mois !… trooooop doux et trooooop mignon !! mais non Benoit il ne veut pas manger ta barbe, il veut seulement te faire un bisou 🙂

On révise la différence entre un lama, un alpaga et une vigogne (dans l’ordre sur la photo). Les 2 premiers sont domesticables par l’homme, le 3^e non et sa chasse est interdite. L’alpaga se distingue très bien du lama par sa quantité de laine : trop rigolo celui-là tout touffu, non ?

On finira ces 2 jours éprouvants physiquement par un bain dans des eaux thermales. Rien de tel que ces mini-piscines super chaudes pour décontracter les muscles et se délasser !

 

=> Fiou ! une première semaine avec nos visiteurs ultra rythmée et épuisante… Mais c’est plein d’étincelles dans les yeux de ces nouvelles découvertes et ce dépaysement constant, qu’ils continuent à s’émerveiller de tout et qu’on s’embarque pour de nouvelles aventures du côté bolivien du lac Titicaca !